D'abord je vais vous demander quelle est votre définition s'il en est une, du bonheur ? Quelle en est votre vision ? Avez vous un exemple de situation heureuse ?

Je publirai mes réponses ensuite !

Pour moi le bonheur est la solution de tout un tas de problèmes qui nous ont bien embêté pendant longtemps. Ce moment là où enfin nous trouvons la sortie, la fin d'un temps de malheur, la clé à la serrure est le plus agréable instant qui puisse nous arriver. Bon, ça reste ma réponse bien sûr mais étant donné que le bien ne peut exister sans le mal...
C'est quelque chose que j'ai du mal à atteindre et lorsque cela m'arrive, c'est le plus souvent quand je me rends compte que rien ne peut me faire peur puisque nous ne sommes que poussière dans l'univers. C'est la technique de réduire une angoisse à quelque chose d'insignifiant. D'ailleurs, ça ne fonctionne pas très longtemps Ensuite, je suis heureuse quand je suis au plus proche de mon inconscient, quand je l'entends presque me parler indépendamment de ma conscience ( en pleine journée, pas endormie ! ), quand je perçois sa présence qui me rassure, surtout dans les périodes de stress où j'ai le plus besoin de quelqu'un ( mais que je n'ai personne ! ). Il y aussi du bonheur lorsque j'observe un paysage, un geste, une lumière, j'entends un son, un bruit, une note, je respire une odeur nostalgique, de souvenir, imaginaire ou très présente, enfin bref lorsque je libère totalement ma créativité et que je redeviens une enfant ^^ Dernièrement d'ailleurs j'ai carrément plus que 13 ans d'âge...et ça me convient très bien

Le but de l'humanité n'est-ce pas d'être heureux tout simplement et de compléter le puzzle que l'on a tous dans le cœur ?
Ça ne veut pas dire que tout le monde y arrive malheureusement...

Le bonheur est il simplement une invention de l'homme pour s'abstraire des soucis ou bien l'inverse ?
Initialement nous sommes quiets, mais ce sont nos soucis, les problèmes que l'on se créé qui nous empêche de rester serein. Mais par ailleurs, pourquoi s'imposer tant de soucis ? Pour atteindre ce bonheur justement ? Dans ce cas il y a un truc qui coince, si on y réfléchit un peu, c'est par le fait de vouloir le bonheur que l'on s'en prive, beau paradoxe pas vrai ? ;)Ce paradoxe réside justement dans le fait que c'est la peur qui nous prive de ce bonheur là (on parlerai plutôt de quiétude ici) si on se détache de cette peur, on arrête de courir dans tous les sens pour chercher cet horizon inatteignable et flou pour constater que cet horizon que l'on cherche est le même que celui qui s'étend ici même à nos pieds. (question de point de vue)
A mon avis, trop de gens courent après le bonheur qu'ils ont dans la main. (La quête d'argent, de biens matériels, de reconnaissance sociale comme une fin en soi en est un bon exemple : ces gens auront ce qu'il méritent : ce matériel qu'ils cherchent, mais pas le bonheur)

Cette vision est certes (très) idéale, comment serions nous nécessairement heureux si il nous arrive des malheurs ?
Et bien tout d'abord ceci dépend de ce que l'on considère comme malheur, en effet puisque nos perceptions sont relatives, l'arrivée d'un malheur reste propre à notre vision de la chose. Toutefois, il existe pour chacun des malheurs et des malheurs universels tels la douleur physique ou mentale, l'abstraction de ces maux reste réservé à quelques bouddhas, personnes ayant eu accès à l'illumination et vivant dans le "nirvana", une conception bouddhiste du bonheur. Pour ces bouddhistes, le bonheur absolu existerait par cette abolition de tout désir et de toute perception, cependant, cela ne signifie-t-il pas la fin d'être ? Comment peut on être heureux si l'on n'est plus ? Bref cette conception du bonheur me semble bien problématique !
Mais pour revenir au sujet, si notre vision ne peut pas être la source absolue du bonheur, qu'est ce qui fait aussi parvenir au bonheur ?
(En tout cas la vision en reste une partie)

L'AMOUR ! pas seulement l'amour pour une personne particulière, mais l'amour sous toutes ses formes, l'amour de la vie, l'amour de la situation, c'est ce qui nous fait apprécier l'instant présent et fait que, à l'abri du temps, nous nous transcendons. L'amour de l'état (le statut, l'être, la chose en soi, et la chose pour soi (lié à la perception cette fois ci)) mais aussi dans l'action : le fait de faire quelque chose pour sa propre fin, comme par exemple l'art nous rend heureux, et c'est ce que personnellement j'ose appeler le bonheur.


Si cet état n'est pas tout le temps possible, pleins de facteurs peuvent y amener, et notamment la pensée des autres : le fait de savoir qu'on n'est pas seul !

Iode a écrit:

Le but de l'humanité n'est-ce pas d'être heureux tout simplement et de compléter le puzzle que l'on a tous dans le cœur ?

Possible, beaucoup de personnes cherchent à être heureux sans même le savoir, mais si l'on cherche à réunir les pièces du coeur, cela ne veut pas dire que les premières pièces ne nous ont pas été données. Et avec un peu de motivation, les pièces on les fabrique nous même.

nardsil a écrit:

beaucoup de personnes cherchent à être heureux sans même le savoir, mais si l'on cherche à réunir les pièces du coeur, cela ne veut pas dire que les premières pièces ne nous ont pas été données. Et avec un peu de motivation, les pièces on les fabrique nous même.

Exactement ! C'est ce qu'il est arrivé à un ami qui m'a rencontré sur un jeu ( puis que j'ai rencontré plus tard en vrai ). Il m'avait dit avoir trouvé une des pierres rouge d'Aja - alors sa cité dans la jeu. Ces pierres qu'il collecte tout au long de son chemin et de sa vie...j'ai naturellement traduit cela par une pièce de puzzle et en ai été très honorée !

Pour ce qui est du bonheur, j'essaye de voir la chose dès le début: le bébé dans le ventre de sa mère. Je pense que là, il est heureux et n'a encore jamais ressenti de mauvaises choses n'est-ce pas ? Puis il né et les premières sensations ne sont pas très agréables - à ce qu'on voit. C'est là qu'il apprend la douleur. Au fur et à mesure de son apprentissage, d'autres choses désagréables lui tombent dessus, par hasard, par conséquence. Quand il est un peu plus grand, il sait qu'il y a des événements mauvais et il sait que cela s'appelle malheur ( ou moindre terme ). Adulte on finit par s'en créer sans s'en rendre compte car cela nous devient indispensable pour retrouver le bonheur simple que nous avions bébé ! Et puis cela fait aussi partie de notre vie, c'est donc naturel. Très souvent j'ai ressenti le besoin de travailler durement sur quelque chose afin de me sentir bien mentalement par la suite ( ou physiquement si c'était du sport ). Je suppose donc que c'est quelque chose d'inné, après tout, le bébé ne sait pas qu'il est heureux tant qu'il n'a pas subit l'inverse non ? C'est exactement comme un enfant qui naît entouré de blanc, il ne pourra jamais imaginer d'autres couleurs tant qu'il ne les a pas vu. Comme je le dis, dans l'univers, il existe tout et son contraire. Un reflet et une personne, un vide et un plein, de l'eau et du feu, la colère et la joie, etc. ( ce n'est peut-être pas tout à fait les contraires que j'ai dit mais bon l'idée est là ). Donc si le bonheur existe, le malheur aussi...sinon, nous ne le saurions pas !

C'est sur, une chose se défini souvent par son contraire, mais on peut très bien subir un malheur comme un bonheur dans la même situation. Quand je cours, je ne vais pas jusqu'à me faire trop mal, je vais simplement abandonner une petite partie de confort pour me battre, mais dans cette lutte rien n'est désagréable, on s'appercoit que l'on n'a pas besoin de tout ça pour être heureux, heureux d'être, de choisir sa voie, et laisser s'écouler la vie comme une fin en soi. Il ne s'agit pas de provoquer un malheur pour gagner le bonheur, simplement de prendre conscience du malheur qui pourrait être et surtout d'apprecier ce qui nous est permis.

J'aime souvent me dire que aujourd'hui est un cadeau, c'est pourquoi on le nomme le présent. Initialement nous avons rien, tout change, rien de ce que l'on pense avoir n'est a nous, et quand on s'en appercoit quand on le perd... ca fait mal. Si on ne s'attache pas aux choses, qui disparaissent si vite, mais que l'on apprecie tout de même chaque chose à sa juste valeur alors on a vaincu non seulment la peur de perdre mais aussi la cupidité et la souffrance lié au désir.
On peut désirer sans avoir, sans pour autant en souffrir.

On dirait mon père ^^ Il aime à nous rappeler de profiter de chaque instant présent en songeant qu'il y a bien pire.
Il y a bien sûr eu des moments où j'ai désiré des biens matériels, comme tout le monde, mais ça ne dure pas très longtemps car la nature qui m'entoure me console toujours de cette frustration. A la fin, même si je n'ai pas ce que je veux, je sais qu'il y aura toujours la nature pour mes sens. La faune, la flore, les couleurs, l'air, le feu, l'eau, le ciel. C'est ce que j'aime le plus au monde, en vérité ^^ ( d'ailleurs cela se retrouve dans mon pays :3 ). Si je me retrouve dans un endroit sans ces choses là, je dépéris.
Par exemple, dans la ville où je suis en ce moment, tout est très pollué seulement les arbres sont aussi très présents et je peux voir le ciel bleu ou rose de ma maison, où en marchant vers l'école. Ces choses là me mettent du baume au cœur. Une fois, j'étais bien morose ( comme assez souvent d'ailleurs ) et au bout d'une rue j'ai vu de la fumée de bois s'échapper et seulement cette vue, cette odeur m'a remonté le moral. Cela me rappelait les feux de bois que nous faisions dans notre maison de campagne en France. Je réagissais de cette manière toute simple à la fac, cela m'a éloigné encore plus des autres élèves qui me trouvaient étranges. Mais j'ai réussi tout de même à me faire des copines ^^ J'adorais voir une danse de feuilles d'automne dans un souffle de vent, je m'extasiais tout haut et ils rigolaient en disant : "ce ne sont que des feuilles".
Je les trouve bien bêtes ! C'est bien plus beau ces "simples feuilles" qu'une paire de chaussures de la dernière mode...