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Je pense que ce topic devra être bougé et mis dans une autre section mais bon en attendant !

Vide

Silence
blanc
et noir
Qui pense
longtemps
le soir
Approche
de moi
sans bruit
S’accroche
au toit
la nuit
S’en vient
par la
fenêtre
Retient
le pas
de l’être
Glisse
nocturne
et triste
Silence
blanc
et noir

Ignoroubli

Dans la brume
Danse Lune
Bras levés
Traits tirés
Dans la brume
Pleure Lune
Noir visage
Larmes en cage
Dans la nuit
Gèle sans bruit
La danseuse
Aux joues creuses
Dans la nuit
Sans merci
Tombe Lune
Dans la brume.

Le moine et le vélin

Cette odeur oubliée est comme un parchemin vieillit
Perdu au fond du temps, dans un coffre d’orfèvrerie
Trace fragile et oubliée, d’un monde loin d’ici
Orient, occident, continent, grande île ou pays
Enluminures usées, trame apparaissant, tendre
Le passage du temps a fait son œuvre et continue
Triste moment qui dure infiniment, les calandres
Ont passé, les rivières ont coulés, les ponts disparu
Seul reste le vague à l’âme d’un écrivain à la soutane
Le crâne chauve, la tête courbée, l’œil vif et silencieux
Ecriture charmée d’une calligraphie penchée
Animé, coloré par sa verve incisive, un feu
Brûle, dévore les pages de vélin, membranes
Vivantes, cuivre d’aile, aile de bronze aux dragons âgés
S’ébrouent dans le graphisme et dans les caractères sacrés
Tout un conte, un mythe, une histoire, une vérité passée
Sont là et ne sont plus, l’on savait mais l’on ne sait plus
Et l’écrivain écrit sans s’arrêter même s’il n’est plus.

C'est très beau, j'adore le dernier ! Il est très imagé, ça me laisse songeur...

Pour ma part je reste d'un style différent ; (diantre je m'appercois que je n'ai pas tant de poèmes joyeux que ça...)

Une fidèle plume virevolte au loin,
Condamnée à l'errance au grès d'un souffle aride,
D'un plaisir inconnu à la mener sans fin,
La faire se poser sur une eau qui se ride.
Fluide en paix autrefois, perturbé désormais.
Tant de réflexions émanent de ces facettes,
Fraîchement sculptées dans la surface rayée.

Cette plume a élu domicile en ma tête,
Depuis toujours elle me parle : ma pensée...

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Au plus profond de l'ombre,
Voguant sur des flots obscurs,
Erre mon âme, lente, sans but.
Tout s'est évanoui, et fait place à une couleur sans nom.
Quel gout amer laisse ce néant noircit !
Quelle violence induite par ce calme lent !

D'un sourire cynique je peux à présent observer ma froide silhouette.
Et sous cette lourde chape de plomb,
Saisir mon être entier d'une main brumeuse,
Pour le mener encore.
Encore et toujours.
Comme toujours.
Seul.

C'est curieux, ton second poème me fait penser à un des miens ( que je vais poster juste en dessous ). Sinon, j'aime beaucoup - surtout le 2ème ^^ - et c'est bien écrit, très imagé, j'arrive bien à ressentir ce que tu as voulu faire passer. Cette lenteur qui nous saisit parfois, un calme et horrible moment, je ne sais pas trop comment le dire sinon réécrire ici lorsque j'étais déprimée: "Je n’ai aujourd’hui toujours pas trouvé quel pourrait être mon projet. Et cette inactivité, cet amollissement me ronge le cœur et l’esprit comme un vinaigre passé. J’ai l’impression de sombrer dans un océan sans puissance, une crème écœurante par sa suavité et en même temps amère car le temps passe. Il passe et je ne sais toujours quoi faire !" cela me fait vraiment penser à ça !

Et voici le poème:

Un danger impalpable

Ils avaient pris la mer
Comme si l’eau était clair
Et le soleil haut.
Dans leur cœur matelot
Brillait concupiscence
A leur tour ils voulaient
Se glisser dans la danse
Et leur bateau armé
Intimidait le monde
Quelques guerres cruelles
Il n’y perdit les ailes
Mais fit planter des tombes
Très tôt mauvais présage
Son unique passage
Etait source de morts
Et moult pillages d’or
Un jour ils s’amarrèrent
En une baie perdue
Une maison de terre
A la bouche éperdue
Gardiennait toute seule.
Sur la pente du mont
Paissaient quelques moutons
On entendait la meule
Ecraser les grains prêt
Mais quelle tranquillité !
Se dirent-ils soulagés
Allons nous reposer
Leur âme de bandit
D’assassins et pilleurs
S’était bien refroidit
Et n’aspirait pour l’heure
Qu’à s’amuser et boire
Sur la pente du mont
Paissaient quelques moutons
A peine du brouillard
Tissait manteau frileux
Et les voleurs heureux
Dans la brume entendirent
La meule soudain gémir
C’était comme une voix
Une voix chargée d’âge
Leur corps eut bientôt froid
Leurs pieds firent dérapages
Bien sûr espoir du feu
Ils vinrent forts têtus
Dos voûté, crâne nu
la brume croquait les yeux
Et les moutons squelettes
Se présentaient en quête
D’un peu de nourriture
Comme des créatures
Etranges et irréelles
L’un tourna l’attelle
Et ses pupilles prêles
-Le rectangle des stèles-
De leurs mouvements frêles
Rirent !
Ils avançaient toujours
L’humeur dégradante
La pensée décadente
Ils en devenaient sourds
La meule s’était tue
Immobile prédateur
La brume disparut
Tel un voile de frayeur
Et il ne restait plus
Que la maison de terre
Et sa bouche tordue…
Quelques moutons paissaient.

Ton poème me donne la chair de poule ! Ouais je crois qu'on se comprends, c'est fou on a plein de points communs, cette émotion dont tu parle, on l'a tout les deux ressentis, encore ce poème était plutôt optimiste, quand l'obscurité nous emmène on vogue très loin... là j'étais en train de revenir.
Ouais, je crois qu'on se comprend ! Je crois que celui ci aussi pourra te parler... j'y ai beaucoup travaillé, notamment sur la double image tout au long des vers. J'essaye de capturer au mieux le moment mais c'est dur quand on est dans cet état.

Une chose s'est brisée.

Et alors que les éclats volent dans les airs,
Les ombres figent sur les murs de froids visages,
Tandis que l'air glacial saisit de lourdes traces,
Sillons fidèles creusés par ces sourdes larmes.

Ainsi arpentent en un pale couloir désert,
Vestiges perdus de réflexions non si sages,
Les seuls ornements de cette bien triste face :
De saillantes cicatrices taillées à l'arme.

Sourds sonnent sans cesse ces sinistres sanglots,
Dont le couvercle orageux capture l'écho,

Mais quelque chose s'est brisé.

Je n'en sais que dire pour le moment...c'est très déprimant et, comme un sentiment d'apathie, de silence entrecoupé de hurlement inhumain, comme le bruit d'une scie de métal. Les sensations que j'ai éprouvé il y a quelques mois, lorsque j'étais au fond du trou si je puis dire. Dans ces cas-là je n'ai même pas la force ni la motivation ( en général à -100 ^^' ) de tenir un crayon ni même de taper à l'ordinateur.
Mais ce sont ce genre de sentiments là !

On pourrait remonter le moral par contre avec ce poème :3

Source d’argent

J’allais par les ruisseaux
Récolter fruits sauvages
Cueillir au gré de l’eau
Floraison de passage
J’observais, sans idée
Dans l’onde qui jacasse
Mon reflet si troublé
Que j’y semblais cocasse
Et quand ma tête fière
J’admirais l’horizon
La chevelure altière
Et la pose à foison
Mes songes se déliaient
Un souffle naturel
Et je vagabondais
Dans ce monde aquarel
Je voyais dans un arbre
Ce que voit l’innocence
Un pirate et son sabre,
Ou bien l’adolescence
Un prince des étoiles,
Et le soleil osait
A créer une toile
Dans ces rêves souhaités.
C’est au cœur du jour
Où le rayon ardent
M’embrassait trop d’amour
Que l’ombrelle d’argent
Devenait mon rempart
Ainsi allant, pieds nus
Laissant frustrés bien tard
Le ciel et l’astre cru.
Le diamant en fusion
Qui fuyait sous mes yeux
Cherchait à mes talons
Des chemins sinueux,
Parfois quand le silence
Faisait place en mon cœur
Ainsi qu’une évidence
Pour me changer en leurre
Un éphémère flirtait
Autour de mon ombelle
Assez bien intrigué
Pour tenter le pollen
Qu’était peut-être l’or
De son pépin brillant
Et je regardais lors
Son velours rutilant.
Quand les ombres s’étiraient
L’éther se vêtait
D’un atours embrasé
De nuages rosés
D’un collier de saphir
A son cou univers
Et là pour le séduire
Je déclamais mes vers.

c'est le retour du printemps ! \o/
C'est sur c'est plus joyeux,
Ça me rappelle ça :

Le temps est une silhouette :

Crois la saisir, elle s'efface.
Que connais tu de ses facettes ?

Crois la perdre, ce sont ses traces.
Pourquoi tenter de l'oublier?

Elle a été, elle sera.
Parlant d'une langue délié.

Quoi qu'il en soit tu la verra ;
Statue de verre insaisissable,
Au coeur de son temple de sable,
Si seulement tu la contemple,

En ouvrant les yeux de l'instant.

Tellement joli et vrai, mystérieux, un peu mélancolique mais motivé ( car personnellement j'ai toujours voulu voir le temps dans les yeux et lui proposer un marché ! Smile

) Voici un "poème" qui n'en ai pas vraiment un, plutôt un petit texte pour rire remplis de noms d'arbre et de noms d'oiseaux ( :p ) enfin pas vraiment mais un peu...de manière figuré !

Un pin vieux et barbus dit :
Tremblez peuplier mais ne pliez jamais
Car hormis nos amis les ormes,
Vous ne verrez jamais le soleil.
Un Ypréaus s’exclame hardiment
Sans chêne ( il avait un cheveu sur la langue )
Tu nous fais marronner ! Pourquoi sans soleil…
Sans saule plutôt, clame un boulot toujours pressé
il ne fait que travailler mais a la langue bien pendue !
Tu oses dire cela toi qui a si long bec ?
Ne vous noyez pas, paix ! freine un noyer
Te chêne pas toi ! non mais être ainsi…
On se moque ? boude le frêne et le chêne
Vous êtes tous des cruches pas prudents
Aussi cruche que la pruche, avance l’hêtre.
Quand on porte un nom si commun, on ne dit rien
C’est le Sorbier qui a parlé, celui-là est toujours en froid.
Fatigué, le vieux pin voulut s’en aller
Mais il se reçut une pomme en pleine poire.

Salut, sa-pin ? ^^ c'est très bucolique comme atmosphère, mais les jeux de mots m'ont fait rire !

S'pas ?

Je fais rarement des histoires rigolotes malheureusement Sad

enfin c'est mon caractère, à dominance colère/tristesse même si je veux changer ça ! Et après tout, le bonheur y a sa place, bien que caché ^^

C'est parti prochain sujet à créer : le bonheur et sa vision Wink

moi aussi j'ai des moments de creux, de profond désespoir, mais le bonheur qui en suit vaut largement toute cette peine !

Ah oui, une bonne idée ! Personnellement, j'ai l'impression que le bonheur tarde à venir...ça fait quand même pas mal d'années où j'ai l'impression de ne pas avoir eu un moment vraiment heureux. D'ailleurs si j'essaye de bien m'en rappeler, j'ai un doute: ai-je vraiment eu un jour dans ma vie un profond instant de bonheur ? Oui, heureusement, mais si peu ! Et cela dure très très peu de temps Sad

Je veux faire un rêve lucide pleins d'aventures et de joie cette nuit ! >.< ou au moins un rêve tout simple mais très chouette, pas de tension !

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