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Iode
Rédac' de la Gazette

Iode

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MessageSujet: Monde de Mistral   Monde de Mistral EmptyMar 27 Mai - 17:30

Mebae ( naissance, éveil )

Le bruit, tout d’abord, doux mais insistant, mystérieux mais titillant l’inconscience, si tranquille. Une léthargie comme une brume qui s’en va, une ouverture sur du neuf. Mes sens tentaient de s’accommoder tandis que mon esprit faisait le tri dans les évènements récents qui auraient pu m’arriver. Néant. Absolument rien sur quoi bâtir un départ, une réponse. Qu’étais-je, où étais-je ? Qu’avais-je fait avant si j’étais bien une entité et comment étais-je arrivée là ? Mes yeux mus sans doute par quelques mystérieuses habitudes tournèrent dans leurs orbites, pour leur faciliter la tâche mon cou fit de même et je pus observer à 200° les alentours. Titubante, incertaine, j’avançais d’un pas puis de deux ( quand avais-je appris à faire ça, comment savais-je qu’il fallait apprendre ? ). Une bourrasque soudaine souleva des centaines de feuilles mortes ( pourquoi mortes ? ) qui vinrent se coller à mes habits. Les mots étaient venus d’eux même et je sentais qu’au fond de moi, quelque part, se cachait une mine de connaissances. Je ne demandais qu’à y puiser. Cela éclaircirait sûrement mon état, il n’y avait pas de doute, malheureusement mon cerveau travaillait encore avec lenteur, comme au premiers jours de la vie. Je parlais d’habits…je baissais la tête et les phrases se formèrent naturellement dans ma tête, je savais exactement ce qu’elles voulaient dire. Description, je m’analysais. A l’instant j’étais vêtue d’une très grande cape rouge m’arrivant aux pieds, agrafée au col par une broche brillant à la lueur de la pleine lune. En m’observant mieux – ce qui était aisé en raison de la lumière que dispensait l’astre de la nuit – je pus constater une veste de satin qui me semblait noire et une « robe » s’allongeant à l’arrière jusqu’à mes genoux. Elle n’allait par-devant que jusqu’à mi-cuisse. Les lacets de la « robe » s’enroulaient autour du ventre pour finir par un gros nœud dans le dos. Je portais également un grand col couvrant entièrement mes épaules par-dessus la cape, finissant en deux pointes à l’arrière, ainsi que de longues bottes de cuir chaudes et confortables. Voilà qui était un bon point, je n’étais pas nue. Une question surgit « qu’était-ce, nu ? » puis se résout d’elle-même en une fraction de seconde. Mais si les choses inconnues se résolvaient d’elles-mêmes, comme si elles appartenaient à l’inconscience, mes souvenirs ne revenaient pas, eux. Tous les souvenirs de ma précédente vie, les actes que j’avais pus produire récemment... Froncement de sourcils, mes muscles tressaillir, aptes à bouger, je respirais un grand coup avant de partir d’un pas décidé. J’avais « atterris » ( comment dire d’autre, ce mot me semblait convenir ) dans un grand chemin entouré de trembles - me semblait-il, après tout je n’étais sûre de rien – et le vent joueur faisait bruire leurs feuilles si lumineuses sous la lune. Derrière eux je distinguais différents arbres, des conifères, cyprès et autres que je ne reconnus pas. Je traversais une forêt quelque peu disparate mais la route était bien dégagée, le sol en terre, la lune pleine, pleine comme…comme quoi exactement ? Comme je ne trouvais pas de suite le bon mot je décidais de m’en ficher et me mis au petit trot. Je finis par me rendre compte au bout d’un moment que quelque chose balançait dans mon dos et, surprise, m’arrêtais et me retournais. Cependant je n’apercevais rien ! Ma main se tendit alors en arrière dans un pur réflexe. La connexion se fit immédiatement, cette chose si soyeuse sous les doigts était ma chevelure. Longue ( m’arrivant au dessous des reins ) et agréablement ondulée, je pris plaisir à la secouer, à sentir couler entre mes longs doigts nacrés ce ruisseau velouté, électrisé par les rafales qui filaient ventre à terre. Je repris ma route, cette fois allant bon train, mes jambes prenant un rythme naturel et rapide. A force d’avancer je finis par arriver devant une immense grille. Sans m’en rendre compte j’avais parcouru des centaines de mètres en peu de temps, du moins d’après ce que je pouvais en juger – et les arbres s’étaient clairsemés. Ce que je voyais à présent devant moi ne m’interpellait pas l’esprit, c’était entièrement nouveau, je le sentais. Je m’abreuvais de cette connaissance comme si je mourais de soif, une soif mentale. Je me sentais minuscule devant cet ouvrage des temps anciens qui s’élevait imposant, écrasant les perspectives, résistant à tout, au monde, au temps, au ciel…Il défiait quiconque osait s’approcher un peu trop près du domaine privé. Car il s’agissait bien là d’un domaine. Je le savais profondément et une crainte venue d’on ne sait où me lancinait, quelque chose remontait en moi. Comme un ligament d’acier, une tentacule qui allait bientôt me brider le cœur si je ne faisais rien, une…une contrainte, c’était cela exactement. Je freinais mentalement des quatre fers et crispais les mâchoires. Je n’aimais pas ça, pas du tout, j’empêcherais cette chose de me commander. Unique mouvement à faire…je m’avançais encore plus proche et levais la tête pour observer en détail les pointes forgées, les dessins du fer, le poli incroyable des barres. Derrière s’étendaient des allées de graviers, des bosquets entretenus, une pelouse fraîchement tondue, et de ci de là, une fontaine éteinte. Au pied de chaque arbuste luisait comme une faible lanterne. Plus loin j’apercevais un manoir, ou un château ? Je ne me souvenais que très diffusément de la différence. Cela se rapprochait trop de ce que j’étais antérieurement à mon « atterrissage ». Il n’avait que deux tours s’élevant vers le dôme constellé, leur toit pointu orné chacun de chiens assis et en dessous de grandes portes-fenêtres entourées de balcons. Un large escalier menait à une porte en ogive à doubles battants décorée de gravures et d’épaisses barres de bronze la consolidaient. Les murs s’étendaient sur le côté, protégeant plusieurs bâtisses hétéroclites, comme cela se faisait au moyen-âge, lorsque plusieurs maisons étaient mises ensembles afin de se défendre mutuellement. A ce stade de la description je m’arrêtais, un peu surprise. « Comme cela se faisait au moyen-âge » cette phrase m’était venue directement, sans que j’eusse à réfléchir, le problème était que je ne savais pas vraiment ce qu’elle voulait dire. Qu’était-ce moyen-âge ? J’avais encore beaucoup à me rappeler et je décidais de continuer sans m’en formaliser. Une grande architecture s’imposait au milieu munie d’une petite tourelle à chacun de ses angles et plusieurs fenêtres s’ouvraient dans sa façade mais toutes étaient fermées ; d’ailleurs en détaillant encore plus le manoir, je n’aperçu aucune lumière. C’est alors que je distinguais avec beaucoup de mal une très faible lueur venant d’une toute petite ouverture, une sorte de lucarne tout en haut d’un toit à quatre pentes, toit d’une maison plus petite que la principale, à sa gauche et tout à fait coller à elle. Je ne l’avais pas vu du premier coup car la disposition de sa toiture était étrange ; je ne voyais qu’une grande plaque d’ardoise terminée par une autre toute petite et obliquant pour former un triangle. Si l’on avait du représenter cela vu de haut, le dessin aurait formé un rectangle plus un triangle en son bout. Et la lucarne se trouvait sur ce triangle, voilà pourquoi j’avais eu du mal à la voir. Enivrée par une étrange puissance qui circulait en mes veines, je fermais mes yeux et inspirais, sentant une multitude d’odeurs emplir mes narines. Herbe tondue tout d’abord, humus des bords des arbres, poussière légère des graviers, odeur métallique des barreaux de la grille. Le froid du fer sous ma main était si grisant ! Je commençais à me sentir absolument bien et je ne voulais plus essayer de me souvenir « d’avant » comme je le pressentais. Ce monde était venu à moi, il serait le mien, et tant pis pour ce qu’il y avait dans le passé, de toutes façons je n’en avais aucune mémoire. Le vent bruissait doucement dans les feuillages depuis tout à l’heure. Je rouvrais les yeux et appuyais sur la grille, elle n’était pas fermée à clé. Le filin d’acier, sous ma volonté, se rétracta et disparut, j’eus un sourire fin. Je me sentais libre et ainsi entrais dans le vaste jardin. Je ressentis tout de même une légère pointe d’excitation mêlée de peur, pourquoi ? Peut-être il y avait-il un…gardien ? Mais je n’entendais aucun bruit qui aurait pu m’alerter, absolument rien à part bien sûr, le doux bruissement du souffle dans les arbres. Les gonds bien huilés glissèrent sans un grincement et j’entrais dans le jardin, laissant entrouverte la grille derrière moi. Les graviers sous mes pas crissaient et j’aimais à entendre ce bruit très agréable à l’oreille, comme un écho lointain de quelques passés. Je me sentais bien, à l’aise dans mes vêtements, tranquille sous cette lune bienveillante et brillante.
Je passais devant plusieurs petits chemins séparant la pelouse, quelques bosquets qui, étrangement, m’intéressaient, comme si c’était la première fois que je les voyais ( ce qui aurait du me paraître logique si je n’avais ce sentiment permanent de déjà-ressenti ). Je m’approchais d’eux afin de mieux les observer. Oui, ils ne m’interpellaient pas, c’était une connaissance neuve. Jubilant j’observais leurs feuilles totalement noires et chacune d’une forme géométrique complexe, ainsi que leur tronc blanc luminescent. Ce que j’avais pris pour des lanternes était en fait la phosphorescence des bosquets, j’étais même trompée par de très vagues réminiscences, que cela devait-il être quand je savais tout ! Si, comme je le supposais, j’existais avant…
Alors que j’avançais vers le manoir ( ou château, ces deux mots ayant perdu leurs différences dans mon esprit, si différence il y avait eu ) je perçus plus que je n’entendis une infime vibration. Je ne sais comment je bondis en arrière et me retrouvais à trois mètres de l’endroit. Une fraction de seconde plus tard un flash troua la nuit.
Tout cela s’était passé si vite…je n’eus pas le temps de réfléchir sur ce qui arrivait que mon corps uniquement guidé par une mystérieuse aptitude m’entraînait tout en haut d’un arbre en quelques mouvements souples et précis. Bien heureusement, car à l’instant où je finissais de m’installer sur une branche maîtresse, des bruits de pas me parvinrent et lorsque je me penchais, ce que je vis me figea plus que ce que je ne l’étais déjà.
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MessageSujet: Re: Monde de Mistral   Monde de Mistral EmptyMer 28 Mai - 14:49

Ce monde ci ( en haut ) est un lieu pouvant figurer dans la liste des RL ! En effet c'est un endroit que j'ai imaginé si fortement, comme si c'était une réalité d'un ailleurs, que je n'aurais aucun problème à le faire apparaître en RL. Je vois chaque détail décrit si parfaitement, net que j'ai parfois l'impression d'ETRE déjà ailleurs ! En pleine journée ! Il est au niveau de Mon Pays, le très personnel endroit juste pur et magnifique, celui où je me réfugie quand tout va mal Smile Il est difficile à partager car je ne l'ai pas mis en roman, juste inclus dans un endroit "page blanche" des morceaux de bonheur, des objets qui me touchent particulièrement. Donc c'est difficile à ressentir pour une autre personne ( sauf si elle a exactement la même conception du bonheur et les mêmes goûts ! )
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